Un soir, près de la place de l'opéra

Grosse envie après une bière russe et un café glacé...

Puis resto à touristes en compagnie de Vahé et Gayané rencontrés sur le site, elle bosse en région parisienne, lui vit à Erevan.. pas simple

On est toujours en Arménie..

Petite excursion du dimanche à Garni, près de la capitale où a été restauré un temple (dédié à Mithra / soleil) du 1er siècle, à l'époque de l'empire sous domination romaine et parthe.

On imagine l'élite se retrouvant à l'entrée des termes, autour du pédiluve au fond duquel une mosaïque finement ciselée se reflétait, avant de s'aventurer dans les pièces plus chaudes.

Elle a 5500 ans, découverte il y a peu dans une grotte du pays, est maintenant domiciliée à deux pas de la place de la République.

Vu en vitrine au musée national, la plus vieille chaussure de l'humanité (retrouvée).

On peut d'ailleurs penser que c'est la dernière chaussure manufacturée ici, aujourd'hui le marché est innondé de copies de Gucci, D&G etc...

L'automne s'installe mais les soirées restent encore agréables en chemise.

Au nord de la place de l'opéra on peut monter un escalier monumental, dit 'cascades', avec jets d'eau et paliers pour terminer sur un belvédère digne de la tour Montparnasse.

...Pour les feignants un escalator fonctionne dans les deux sens...

Pour palier au désordre logistique faute de moyens après l'ère soviétique, la municipalité étoffe son parc de véhicules sur le marché de l'occasion européen..


Ici c'est comme le Port-Salut : celui-ci vient de Lyon!



... et c'est pas une blague ...

Et puis un fort sosie de Sean Connery, le père Chevalier, qui nous explique la signification des gravures que l'on retrouve de façon chaotique sur les pierres des églises arméniennes. Ces tags multiséculaires sont en fait la signature des donateurs: une croix pour chaque personne, la taille étant sans doute en rapport avec l'importance du don, ou de l'ego...

En exclusivité, on a retrouvé la moto d'Indiana Jones au confin du Lori...

Alors voilà, mon foyer à 200neuros, jardin perso, vignes, rosiers, figuiers (ici c'est pas de la déco ça produit vraiment), barbecue, internet...

...En plein centre...

Bon c'est assez exceptionnel, même ici, mais je suis sans doute tombé sur un bon indiq.

Aujourd'hui visite de l'appartement de Ben (mon pote archi ascendant grec) au septième en plein coeur de la ville! C'est bruyant, ça pue mais dormir sur un canapé n'a pas de prix...




































Puis Nina, hasard des rencontres, en pleine action dans son atelier dans les quartiers nord de la ville, profite de notre présence pour écouter ses émotions.. Reconnue dans le Erévan under-ground et internationalement, après des études à Lyon elle a exposé à Nantes notamment. Elle sera notre guide (c'est son deuxième métier!) à plusieurs reprises et ce n'est qu'un début...

Au hasard d'une rue, ces tailleurs de 'khatchkars' (croix de pierre, prononcer rrratchkar) pièces héritées de l'époque païenne, récupérées par le christianisme, singularité arménienne. Ces dentelles de tuff vont parcourir le monde: France et Canada pour celles-ci d'après les artisans...




Plus tard nous retrouvons le jeune archéologue en chef de la campagne de Chirakamout qui nous ouvre les portes de son labo à deux pas de la célèbre place de la République.

On découvre notamment les objets excavés avant notre arrivée sur le site, potteries, céramiques, bijoux etc...

Particulièrement émouvant cette main emportant à travers les siècles l'expression de sa féminité.



Une équipe de choc en pleine pose.

En général, un bâtiment de centre-ville coiffé d'une pyramide annonce aux initiés que le monde de la finance s'est établi... Apparemment Erévan n'a pas échappé à la règle.


































Le métro désert, très bon marché (10 ct d'euros) mais peu utilisé, les fonds nécessaires à son expansion volatilisés après la chute de l'URRSSS..

Mais très réussi cela-dit.

Seul inconvénient pour les touristes, les panneaux sont en arménien doublé d'un charabia haut-parleuré incompréhensible... Il faut donc savoir compter au moins jusqu'à sept...

Trois en un, les différentes variantes du fameux 'doumik' dans son écrin de rouille sur les bords d'un gigantesque chantier de logements d'une équipe d'architectes européens, toujours dans la reconstruction de la ville de Spitak (blanc) totalement détruite en 1988.

Nous quittons la campagne pour la capitale. C'est bruyant, ça pue, mais le bonheur de dormir dans un vrai lit n'a pas de prix...

A l'auberge de jeunesse, le livre de chevet conseillé est un best-seller bien connu.

Jusqu'à 6h du matin ça discute dehors anglais, russe, avec des polonais, rois toutes catégories du biberon, iraniens avec tee-shirt de britney spears à presquapoil, un russe qui pèse dans le milieu de la finance, un australien qui débarque à 4h de Tbilissi en taxi, n'a aucune idée de ce qu'il va faire ici etc...

Erévan donc, ses taxis et 4x4 Niva - Lada, ses monuments aux relents soviétiques, sa concentration incroyable de Mercedes flambantes au mètre carré, ses avenues de tuff aux teintes roses-orangées, ses colines, mais aussi une atmosphère paisible et chaude en soirée, ses sandwitches à 300 drams (70 ct d'euros...).
...

Ca s'annonce bien.

Debout au chant du coq! Emblématique galliforme, qui selon un illustre politicien français représente bien son peuple, le seul animal qui continue de chanter les deux pieds dans la merde..

Nous ne sommes plus que quatre à Chirakamout. Il n'en restera plus qu'un... Je plaisante

Ascension de ce qui nous apparaissait comme une montagne depuis notre baraquement. Pendant des jour nous avons fantasmé sur sa distance, la difficulté d'ascension, l'aridité de sa géographie, la nécessité de découper le parcours par étapes, les mises en gardes des locaux n'aidant pas à l'affaire...

Soixante minutes, c'est le temps qui nous a fallut pour accéder au sommet depuis la vallée, accompagnés par un habitant du versant voisin, croisé par hasard, un guide parfait et en tongues s'il vous plait... Après avoir poussé quelques heures et cols plus loin, Dro nous a chaleureusement accueilli à la Vodka-pastèque au retour!


Guevork (Erik en France) notre ex-légionaire formé à Aubagne, de grands parents issus de la diaspora, honteux de parler plus couramment russe qu'arménien, fait de nouvelles rencontres. Les langues, ça aide...

Dernières images des fouilles, ici le Tetris arménien, ou comment faire un mur de soutènement avec les matériaux locaux (plus écolo tu meurt...)

Interview d'une journaliste russe pour la télévision nationale ( ! ) c'est Graham un des londonniens qui s'y colle ... j'y suis passé aussi ...

Café chez Hayk notre chauffeur du dimanche, lundi mardi mercredi jeudi vendredi jours fériées ... Juste un café qui disait!





Explications d'Hovanes (Jean) sur la démarche à suivre pour obtenir du bon 'lavash' (le pain traditionnel) . D'après notre cordonnier de Clamart : Comme dans de nombreux pays d'orient, la pâte étirée est déposé à l'aide d'un coussin dans un four concave, le 'tonir'. La galette se décole quand c'est cuit... Merci Jean.

Et un étalon pour finir en beauté...

Panorama proche de l'Arizona et scène de vie universelle...

In god we trust

Dans certaines circonstances, on peut comprendre la foi qui anime encore viscéralement les arméniens...

Agent Orange

Avalanche de pub dans tout le pays, Orange profite de la libéralisation de l'outil de communication pour s'implanter massivement.

Dans toutes les villes les candélabres sont à l'éfigie de la compagnie française...

Barev' tzez' (bonjour à vous)